Il est arrivé subitement, presque sans prévenir. D'un coup de baguette magique, il a changé en or les couleurs des arbres, adouci l'air et embaumé l'atmosphère de notes de noisette et de champignon. Si l'automne promet de s'installer pour de bon, il éveille une fois encore la plume de nos Ecriveurs Mellois.

Le jour s'amenuise, l'été prend fin

Les écoliers sont en chemin !

Elle se languit en son château

La dame de Melle...

Lasse, elle boit un pineau

Sa chère liqueur la ravigote

De la mélancolie, c'est l'antidote

Elle part se promener près de la Belle

La jolie damoiselle

Dans le vent qui tourbillonne

Revêtue de son manteau d'automne

Couleur de feuilles mortes orangées,

Elle peint de couleurs mélangées

Les arbres qui s'éparpillent

Les oiseaux qui se nichent.

Puis, un peu transie, rentre au logis

Devant le feu, elle reprend vie

Les flammes et les marrons crépitent

Et grâce au vieil Amédée s' attisent

La belle dame de Melle

Tout à son aise, soupire

Dans son oeil, une étincelle

Dans la gorge, presqu'un rire...

Elisabeth de Villedon

Le 21 septembre 2022, Eté aperçut Automne à Melle, il souriait de toutes ses feuilles.

- Tiens, dit Eté, que t'arrive-t-il, Automne ? D'habitude tu as toujours grise mine !

- Eh bien, justement, répliqua Automne, j'en avais assez d'être taciturne. Je regarde le monde autrement. Bien-sûr, Eté, comme souvent, tu as illuminé tout sur ton passage, mais au point de dessécher les cultures, de fermer les volets des maisons, de disperser des habitants transpirants. Tout cela n'est pas de ta faute et je ne m'en réjouis pas. Cependant, mon arrivée, cette année, apporte de la fraicheur. Mes nuages arrosent les plaines. Ils sont parfois difficiles à maitriser, mais ils soulagent la nature. Je suis passé tout à l'heure à la gare de Niort. L'air y est doux et respirable, les couples se retrouvent à la descente du train et s'enlacent tendrement. Même toi, Eté, je t'ai vu t'attarder après mon arrivée, avoue que tu apprécies.

- C'est vrai Automne, je te vois sous un nouveau jour ! Mais je t'en prie, abreuve bien la nature, imprègne la terre, que le monde puisse profiter de ma venue l'année prochaine, autrement les gens vont finir par me détester.

François Baudin

La silhouette de l'été se montre encore

Assistant à l'installation d'un nouveau décor

Ultime tentative mais manque d'ardeur

Talonnée par les premières fraîcheurs

Octobre vient la doubler à petits pas

Menaçant à grands coups de frimas

Novembre n'en fera qu'un fantôme

Eté tu dois laisser ta place à l'automne

Hugues Coutineau

Un grand merci à l'Atelier des Ecriveurs Mellois pour leur participation

Profitez sans plus tarder de nos paysages aux 50 nuances d'automne ! Rendez-vous sur l'un de nos nombreux chemins de randonnées randoendeuxsevres

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